Qui aura les enfants à Noël ?

Le cauchemar des familles éclatées

 Si le casse-tête des droits de visite se passe relativement bien durant l’année, cela peut, une fois le temps des fêtes arrivé, devenir un véritable enfer pour certains parents séparés! En effet, la période de Noël est synonyme de célébrations et ni papa, ni maman ne peuvent imaginer assister aux réunions de famille sans leurs enfants à leurs côtés. Que dira grand-maman si ses petits-enfants ne sont pas du souper de Noël?

De tels cauchemars surviennent fréquemment, surtout si les parents ne sont pas passés par le tribunal pour déterminer les modalités de garde des enfants et les droits de visite du parent non-gardien.

Conseils de psy:
  • Ne jamais demander à notre enfant s’il préfère passer Noël avec papa ou maman cette année; un enfant ne doit pas se retrouver à choisir.
  • Ne jamais lui dire de rester avec nous, sinon on va trop s’ennuyer. Un enfant ne doit pas se sentir coupable d’avoir du plaisir chez l’autre parent ; il n’a pas à sentir responsable du bonheur de ses parents.

Il est bien légitime pour le parent non-gardien de souhaiter prendre ses enfants avec lui durant cette période; c’est même son droit le plus strict. C’est ainsi que les tribunaux statuent souvent que le parent non-gardien aura les enfants avec lui durant une semaine pendant la période des Fêtes, suivant les congés scolaires des enfants, soit du 22 décembre au 6 janvier environ. Tel parent pourrait prendra les enfants pour la fête de Noël et l’autre les aurait pour le Jour de l’An, en alternance d’année en année; par exemple, maman pourrait avoir les enfants du 23 au 29 décembre et papa du 30 décembre au 5 janvier.  D’autres parents préféreront se partager chaque fête: maman ayant les enfants le 24 décembre pour le réveillon alors que papa les prendra le 25 et ainsi de suite... Il n’y a aucune règle en soi; c’est aux parents de faire preuve d’ouverture d’esprit et de flexibilité.

Si les parents n’arrivent pas à s’entendre ou si le parent-gardien impose sa volonté ou refuse carrément d’accéder à la demande de l’autre parent, il est toujours possible d’aller devant les tribunaux pour obtenir un jugement équitable, et ce même d’urgence, à quelques jours d’avis. 

Nathalie Lefebvre, avocate

Article initialement paru dans le magazine web Yoopa!


Nathalie Lefebvre Avocate © 2024

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Publié sur le site internet du Réseau Juridique du Québec